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Synbioz propose deux approches au niveau du marché mobile, la déclinaison mobile des applications web (Ex: http://mobile.twitter.com), ou le développement d’applications mobiles natives.
Nous l’avons déjà mentionné dans notre article sur l’internet mobile, c’est un marché en forte croissance. Jeudi dernier, nous nous sommes rendus au salon Buzzness Mobile à Paris. Un événement qui a présenté à la fois l’état actuel du marché fin 2010 et les évolutions à venir. On ne pouvait résister à vous en parler!
Buzzness Mobile est un événement annuel qui s’est déroulé du 17 au 18 novembre à l’espace Pierre Cardin. C’est un ensemble de conférences, ateliers et stands plutôt orienté marketing et décisionnel.
Un cadre sympa, autour d’une table où les acteurs discutent durant 45 minutes du devenir du marché mobile. Un concept ouvert, pas forcément facile mais maitrisé et effectué avec respect de tout un chacun, et ça dans toutes les conférences. En résumé des personnalités fortes qui se parlent et s´écoutent et que surtout nous écoutons attentivement.
Divers grands thèmes sont abordés à travers plusieurs conférences et ateliers: le marketing ,la technologie et les innovations; sans jamais tomber dans des termes trop techniques (et oui, c’est quand même très buzzness et marketing).
A travers ces thèmes, diverses problématiques ont été abordées : comment toucher et bien cibler son public ? Par quels biais ? Le mobile est-il un moyen fiable ? (le ROI en Marketing, c’est primordial).
Ou encore quels sont les freins au développement du média mobile, sous-jacent de la publicité sur mobile ? Le marché des smartphones est-il mûr ? Quels technologies mobiles utiliser ? Internet mobile ou application ?
Et pour voir les horizons futurs, comment rendre le mobile utile à notre vie de tous les jours ? Comment sera consommée la mobilité de demain à travers la (dé) multiplication des écrans ? Et comment se servir de la réalité augmenté et de la géolocalisation pour toucher sa clientèle ? Des questions auxquelles nous avons eu des ébauches de réponses sachant qu’il est difficile de prévoir l’avenir.
Un point important est à souligner, la grosse progression sur l’étude du marché mobile grâce à Médiamétrie qui a évalué (pour la première fois de manière indépendante) l’utilisation d’internet à travers la mobilité (smartphone & tablette). Il existe donc bien des mobinautes! Il faut préciser que l’étude n’a été faite que sur la 3G et non pas sur l’utilisation du wifi qui représenterai une très large utilisation de la mobilité, rendez vous en janvier pour le savoir. On vous tient informés !
Le marché de la téléphonie mobile est estimé à 59 millions de mobile en France, dont 14 millions de smartphone. Sur ces 14M, environ 4M sont des iPhones.
Le potentiel d’évolution de ce marché est donc encore très grand. A noter que les mobinautes ont tendance à consommer facilement depuis leur mobile. Sur des plateformes comme l’app store, l’achat est facilité par le one-click, nul besoin de rentrer à chaque fois ses coordonnées bancaires.
L’ovi store (de Nokia) proposera un report directement sur la facture de l’opérateur.
Nous avons été assez surpris d’apprendre que la création de campagne sur mobile commençait seulement à se simplifier. De part les formats variables des mobiles, les éditeurs étaient obligés de créer jusqu’à une 30aine de bannières différentes pour cibler les mobiles au début de la téléphonie mobile, ils en sont à 4 ou 5 actuellement.
La géolocalisation est aussi source de grands débats. « La géolocalisation n’est qu’un fantasme du marketing » s’exclame l’un des invités. Avis perplexe de part la table ronde mais circonspect par l’aspect intrusif de ce nouveau moyen de toucher une clientèle très ciblée, voir segmentée.
C’est vrai que tout le problème est là, l’utilisateur serait-il prêt à rendre publique sa position ? Même si il peut le faire de façon volontaire lorsqu’il twitte ou utilise fousquare (et c’est même assez « sympa ») ; qu’en serait-il s’il recevait une publicité ciblée à son insu ?
Les discours était très virulents, et les réponses peu claires de la part des participants. Mais tous étaient d’accord sur le fait qu’entrer dans la vie des gens sans permission serait perçu très négativement par les usagers.
De notre point de vue, il y a plusieurs formes de géolocalisation (différente de la localisation), la première est celle des opérateurs qui connaissent nos positions et pourraient déjà les communiquer. Ainsi en commercialisant nos positions, il y aurait clairement un abus sur la vie privée des usagers. La deuxième est celle du GPS intégré dans les téléphones. Tout est, à notre sens, dans cette différence. On pourrait très bien voir sur le marché une application qui une fois lancée nous donne les promotions des plus proches magasins par l’acceptation préalable du partage de sa position au lancement de l’app mobile.
C’était très intéressant de retrouver une conférence sur le sujet à peine quelques jours après la publication de notre billet sur le choix de l’internet mobile. L’occasion pour nous de tester la validité de nos arguments.
Il en ressort que le choix devra se faire à l’usage. S’il s’agit uniquement d’apporter du contenu et de rendre accessible les informations utiles de son site, une version mobile est adaptée, d’autant plus que cette version se référencera également.
En terme de référencement justement Google en a pris pour son grade, les intervenants jugeant la recherche de site mobiles largement perfectible. C’est un sujet qui mériterait un article à lui seul. La grande question étant: doit on limiter la recherche aux versions mobiles des sites lorsqu’on fait une recherche depuis un smartphone ?
Le référencement sur les market place (style app store) n’est guère plus concluant. Aujourd’hui, il devient très compliqué pour l’utilisateur de naviguer parmi les quelques 300 000 applications disponibles.
Concrètement mieux vaut être une grande marque car les privilégiés sont ceux qui ont le plus de téléchargements. Comme pour la recherche classique, les utilisateurs ne vont guère au delà de quelques pages d’applications et se base souvent sur les classements de type «top» (applications les plus vendues, les mieux notées…)
Le format de cette conférence était différent, et disons le franchement, moins agréable. Au lieu d’une table ronde, les 3 intervenants se sont tour à tour présentés au pupitre pour une présentation de slides. Beaucoup moins d’échange donc malgré une thématique du sans contact mobile très intéressante.
Le citizy, ça vous dit quelquechose ? Non, peut-être que vous connaissez le NFC (Near Field Communication) ? Et bien tout ça, c’est le sans contact mobile et citizy en est le nom commercial. Pierre Noizat ( secrétaire général de l’association française du sans contact mobile) nous a fait un retour d’expérience de 5 mois d’expérimentation du système Citizy à Nice. Le principe est simple: grâce à une puce dans le téléphone, vous pouvez communiquer avec des interfaces, que ce soit pour le paiement, pour des services, des bons de réduction ou des informations localisées de façon sécurisée.
Sans remplacer le QR code (réception de donnée), il le simplifie en permettant de ne pas prendre de photo mais juste en étant proche d’une borne. Là où il trouve son intérêt, c’est dans l’échange de données. C’est à dire qu’il envoie des informations permettant par exemple le paiement avec son smartphone, ou l’envoie de données collectées précédemment sur un compte web permettant d’interagir avec notre environnement de tout les jours.
La présence de grands acteurs tel que dailymotion et allociné a donné du concret à cette table ronde. Comme nous le disions plus haut, être très visible sur le web classique donne des avantages indéniables lors du passage au mobile.
Nous avons appris par exemple que les constructeurs allaient chercher ces poids lourds du web pour leur proposer d’apparaitre sur leurs stores respectifs, en co-finançant leur application (sauf Apple).
C’est donc du pain béni pour ces acteurs qui non seulement limitent les frais de développement, mais aussi rentrent rapidement dans leurs frais grâce à la publicité et un public de masse.
Lors de ce salon il y a donc eu beaucoup de sujets traités. Passant par les moyens de la publicité comme la taille des bandeaux publicitaires jusqu’au problème d´intrusion dans la vie privée des gens avec la géolocalisation ou encore la démultiplication des écrans et du retour de la Télévision comme vecteur de communication «interactif» grâce à son ouverture à internet.
Avec toutes ces conférences, on se demande si l’ordinateur aura encore une place dans nos foyers. Et il est vrai que l’utilisation d’internet se fait de plus en plus par d’autres moyens, que ce soit par le plus convenu l’ordinateur, mais aussi les téléphones, les tablettes et bientôt la télévision. C’était passionnant, on a adoré et pour une première, très bien réussie !
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