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Après le très populaire iPhone et le succès de son Appstore dédié, Apple a décidé de décliner le concept en créant un Appstore pour les Macs. D’autres éditeurs comme Google, Mozilla et Linux surfent sur la tendance et mettent aussi en place des Stores. Mais pourquoi un tel engouement pour ce mode de distribution ? Effet de mode ou véritable innovation ? N’y avait-il auparavant pas de moyens simples de télécharger et d’acheter des applications ?
Apple, Google et les autres proposent des approches différentes, qui peuvent se répertorier en deux grandes familles de Store et des objectifs différents pour chacun d’entre eux.
Les applications stores, étape obligatoire sur Smartphone – ce sont les seuls endroits où des applications sont téléchargeables – permettent d’accéder directement et facilement à des applications et, normalement, d’en augmenter leur visibilité. On ne vous apprend rien. Pour un décollage éclair du marché de ce « nouveau » support sur le format « smartphone », il était indéniable que facilité et clarté devaient être les maîtres mots de ce support. Cela, Apple l’a bien compris et c’est la raison pour laquelle il est le leader aujourd’hui. Cette réussite est aussi liée à un nombre impressionnant d’applications disponibles ; ce qui ces derniers temps pose tout de même le problème de la visibilité des applications. En ce moment beaucoup d’effort sont fournis pour répondre à ce problème sur les applications stores. Ce même problème va-t-il recommencer sur ordinateur ? La chance d’être dans le Top 25 sera-t-elle possible pour un développeur modeste ? Et si, au contraire, les bonnes applications étaient mises en lumière plus rapidement ? Nous allons vous faire part de nos retours d’expérience et de notre investigation sur ces nouveaux Applications Stores.
Pour ceux qui connaissent l’univers Linux, le concept d’un application store sur PC n’est pas du tout nouveau et cela fait déjà plus d’un an que l’on a droit à une logithèque de logiciels libres ou propriétaires sous Ubuntu. Cette logithèque est la bienvenue sous Ubuntu, surtout pour les néophytes, car une application peut vite se révéler difficile à installer ( utilisation de la ligne de commande). Cette logithèque fait aussi connaître les applications sous cet OS. La logithèque, directement disponible à l’installation de l’OS, dispose de quelques milliers d’applications avec mise à jour automatique et un critère de vérification de sécurité par Canonical. On reste dans l’univers du Libre donc rien ne vous empêche d’ajouter directement des sources à votre logithèque pour avoir d’autres applications tierces non vérifiées (mais qui peuvent aussi être très bonnes). La logithèque tourne parfaitement et on retrouve vite les applications dont on a besoin tous les jours. La dernière mise à jour, avec une présentation des sélections et des nouveautés, est juste très pratique et montre encore son avance dans ce domaine. Et ce n’est pas fini car la firme de Mark Shuttleworth prévoit même que d’ici Ubuntu 11.04 (soit avril 2011) l’utilisateur sera en mesure de voir les applications installées sur les machines de ses proches avec des avis et des outils de partage encore plus poussés, un peu à la AppAware sous Androïd pour ceux qui connaissent.
Oui, le Mac AppStore est une vraie révolution dans le sens où on arrive à un système intégré des applications Apple sur ses différentes plateformes. Une cohérence entre les différents supports entre le Mac, iPhone (l’iPod touch) et iPad sera disponible car on pourra tout y retrouver, facilement dispensé par iTunes. Tous les maillons de la chaine de produits Apple sont centralisés…la boucle est bouclée. Pour les utilisateurs des produits Apple, c’est une véritable avancée dans la simplicité qui permet de retrouver facilement leurs applications une fois achetés. Le Mac App Store sera doté de tous les éléments qui ont fait le succès de l’Appstore sur iOS : la sélection, les catégories, le top 25, un système de mise à jour automatique et de recherche… Un seul endroit où trouver ses applications, un seul endroit pour les installer, un seul endroit pour les payer. Simplicité, sécurité, argent ! Si le Mac App store devient largement utilisé, ce sera pour les développeurs sur environnement Mac une façon de toucher plus d’utilisateurs et de développer le marché logiciel Mac. Plus de simplicité, plus d’utilisateur et donc plus de chances d’être acheté sur Mac.
Il y a tout de même quelques ombres au tableau. Sur la même politique que l’App Store, Apple prendra 30% sur la vente d’une application. Espérons pour Apple que ce ne soit pas prohibitif pour les développeurs en raison de l’environnement Mac plus ouvert que l’iPhone. Un autre point que nous jugeons restrictif est l’interdiction des versions d’essai à travers le Mac Store et de l’interdiction de l’In App Purchase. Cette dernière fonctionnalité laisse aux développeurs la possibilité de vendre des produits et services depuis leurs applications.
Apple précise aussi qu’il n’existera pas de codes promotionnels pour les applications, donc pas de possibilité de proposer l’application en version gratuite à certains de vos clients ou partenaires. Cela devra se faire par le biais de votre site. Pourtant, l’essai, primordial à ce niveau, est un système qui existe depuis le début de l’informatique. En plus, nous ne serons plus dans une configuration où une application coutera 0,79 centimes d’euros mais sur des applications qui peuvent valoir plus d’une centaines d’euros.
A cette somme, ça nous paraît intéressant de tester avant d’acheter. Beaucoup d’interrogations se posent donc quant à la stratégie que suivront les éditeurs. De même, on retrouve les mêmes limitations sur le packaging final via Xcode, et on apprend par exemple qu’on ne pourra pas soumettre d’applications installant des extensions noyaux, d’applications Java et PowerPC. De même, les applications avec des fonctions d’achat ne seront permises que par le site du développeur.
Pourtant une alternative est déjà annoncée, Cydia Mac. Cydia disponible sur iPhone débridé permet d’installer des applications non validées par Apple. Cydia Mac développé par Jay Freeman a été annoncé à la conférence 360 MacDev. Il permettrait de passer outre les restrictions d’Apple, et au vu du succès croissant de Cydia, Apple devrait s’en méfier.
Les applications stores sont des évolutions des sites web qui présentent des applications d’éditeurs. A titre d’exemple telecharger.com, clubic.com ou autres sont les ancêtres des applications store en ligne, sur ces sites web les éditeurs peuvent mettre un lien vers leur application ou leur version d’essai. Sur ces derniers, on peut avoir les avis d’internautes sur ces logiciels même si ces « stores en ligne » ont moins de fonctionnalités, comme la synchronisation ou le paiement direct par exemple.
Il y a peu, Mozilla proposait son nouveau store d’applications en prototype avec quelques différences par rapport au Mac App Store. Le Store présenterait à la fois des web apps open source et payantes, et ces applications web pourront être installées et utilisables gratuitement sous un navigateur internet. Pour rappel, une Web App ou une application web en français est un site interactif avancé. Cet application store Mozilla sera disponible courant début 2011 et bouscule Google en promettant la disponibilité de ces applications web sous tous les navigateurs.
C’est le pari qu’a fait à peu près en même temps Google avec son Webstore. Google laisse le choix aux développeurs de mettre à disposition leur application de façon gratuite, en version d’essai ou payante sur internet.
Google : « Ces Web Apps peuvent vous fournir une panoplie de fonctionnalité ou être dédiées à une seule fonction comme éditer des photos ou faire des achats. »
Voilà une définition simple d’une application web par Google mais qui révèle tout son potentiel. Les applications web grâce notamment aux HTML5 et au « Cloud » peuvent tourner avec et sans internet. Le cloud permet aux applications de ne jamais perdre vos données car elles sont stockées à distance.
L’HTML5 permet à vos applications web d’être utilisable grâce au cache de votre navigateur, même déconnecté d’internet. Une fois connecté, l’application envoie automatiquement les modifications afin que vos données ne soit jamais perdues et soient accessibles depuis tout ordinateur. On regrette, à la différence d’Apple, que Google n’ait pas intégré son AndroidStore à celui de son Webstore. Nous pensons que Google attend de sortir Chrome OS de façon officielle ainsi qu’Android 3.0.
Google est précurseur dans le domaine et il est souvent innovateur. Il lui reste encore à conquérir le monde du cloud et être pédagogue sur ces nouvelles pratiques de l’internet et de l’ordinateur. Malgré le fait que les web Apps soient disponibles uniquement sur Chrome, elle devrait s’ouvrir rapidement aux autres navigateurs.
Aujourd’hui, deux philosophies se présentent donc à nous, celle d’Apple avec son Mac Appstore et celle de Google avec son WebStore. Toutes les deux ont de réelles qualités et comme nous vous l’avons décrit dans cet article, des visions de l’informatique différentes. Ils ont des similitudes : ils reprennent les regroupement d’app par catégorie et les possibilités sociales (commentaires, notes…) tout en apportant une facilité d’installation.
Chez Synbioz, nous ne faisons pas le choix, c’est vous. Nous vous développons des applications web qui pourront être dans le Webstore de Google, comme des applications Mac qui pourront être sur le Mac App Store. Alors, vous vous voyez sur quel Store ?
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