Il y a quelques jours j’ai pu participer à l’édition 2017 de la route du Louvre, le marathon qui rallie Lille à Lens.
Autant vous dire qu’un marathon ça donne un peu de temps pour réfléchir, surtout quand on a rien du profil Kenyan.
Et justement en parlant de profil, tout ce temps ~~libre~~ de souffrance m’a permis d’identifier quelques-uns des profils qui se lancent dans l’aventure marathonienne. Laissez-moi vous les décrire.
Parti dans la première vague il démarre en trombe et donne littéralement l’impression de voler. À prendre en photo lors du départ car c’est la dernière fois qu’on le verra.
Depuis le départ il vous suit. Au début vous vous dites que c’est sympa d’avoir quelqu’un qui court à la même vitesse que vous. Sauf qu’il va rester derrière tout du long, plus docile qu’un berger allemand dressé pendant 5 ans.
Mais aussi beaucoup plus fourbe ; car oui, il va vous doubler dans les 100 derniers mètres.
Il démarre la course avec un sac à dos type barda militaire. Il est paré à toute éventualité et si le besoin s’en fait sentir il peut sortir sa tente et camper avec 3J de vivres à disposition. Bonus point : la tente est équipée d’un paratonnerre.
Il n’est pas tant là pour la course que pour se faire remarquer. Seul fada à partir au sprint il s’arrête au km 5 en prétextant le coup du lacet. Il abandonnera au km 10 à cause d’un caillou dans la chaussure cette fois.
Parce qu’un marathon n’est pas assez difficile il se rajoute un petit challenge : le courir déguisé. Pour ce «tout pour la blague» c’est mission réussie : fou rire garanti.
Comme le vrai il démarre sur les chapeaux de roues. Pourtant il ne semble pas beaucoup plus préparé que vous, ce qui finit de vous ruiner le peu de moral qu’il vous restait. Mais ça c’est avant que vous ne découvriez qu’il fait en fait le marathon en relais avec une équipe de 3 autres personnes.
Avec son 1.50m et ses 45kg il semble un peu frêle. Pour autant ce petit roquet risque de vous laisser scotché au bitume. À prendre en photo avec le vrai s’il reste de la place sur la pellicule.
Visiblement celui-là dispose d’une vessie aussi épaisse qu’un poix chiche desséché. Pour lui c’est pose pipi toutes les 5 min. Se retrouve souvent dans la catégorie «Courant alternatif» également.
Sorti tout droit d’un marvel, il mesure 2m et son profil est loin du profil «type». Sauf que son mollet fait la taille d’une cuisse et qu’il va aller jusqu’au bout.
Faire un marathon ça ne doit pas être si dur après tout. A mi-chemin entre folie et inconscience ce marathonien débutant a pris le parti de ne pas s’entraîner. Une chance sur deux de le retrouver soit sur la ligne d’arrivée soit en pleine crise de tachycardie dans un ravin.
Apparemment pas sur le même voltage que les autres il alterne entre lièvre et tortue. Peut-être qu’il fait le marathon en fractionné.
Qui se décompose en deux sous-catégories :
Il s’arrête «juste une seconde» en vous glissant un «m’attend pas, je te rattrape». Évidemment vous ne le reverrez qu’à une prochaine soirée entre amis où il vous dira qu’il avait dû rentrer pour conduire son fils aux urgences pour cause d’arête avalée de travers.
Quand tu le croises tu es à la fois bluffé et honteux d’être derrière car il porte un t-shirt du genre :
Si vous aussi vous avez participé à un marathon dites-moi quels profils vous avez croisé ? Autrement je vous laisse imaginer dans quelle catégorie je me situe :)
L’équipe Synbioz.
Libres d’être ensemble.