Cet article est publié sous licence CC BY-NC-SA
Au cours des étapes précédentes, vous avez pu cadrer votre projet, le concevoir et commencer à imaginer les usages.
Cette semaine, Synbioz invite Jérémy Vanhove, webdesigner. La lecture de cet article vous permettra d’appréhender le design de votre application en évitant les pièges classiques.
Pour beaucoup de clients le webdesign se résume au côté graphique et régulièrement des sites à l’ergonomie pensée en dépit du bon sens, sont encensés sur le seul critère esthétique. Il est alors parfois difficile d’expliquer qu’un webdesign réussi n’a pas pour vocation première de flatter la rétine de l’internaute, voici pourquoi.
Si l’on s’en réfère à Wikipedia, le webdesign est l’architecture interactionnelle, l’organisation des pages, l’arborescence et la navigation dans le site web. Plus qu’un graphisme servant à enrichir visuellement une page il est l’interface entre la technique du site et l’utilisateur final, son rôle dépasse donc celui de la simple création graphique.
Au contraire d’une peinture ou d’une photo, le webdesign ne se suffit pas à lui même, il est toujours au service d’une partie technique “abstraite” et de l’internaute qui visite le site. La finalité ne doit donc pas être exclusivement orientée vers l’esthétique mais doit comprendre toutes les contraintes liées à l’ergonomie en général.
Un site web étant un élément de communication tout comme le serait un flyer ou un catalogue, le graphisme doit être le prolongement de l’identité visuelle de la marque. Il est inenvisageable de rompre les codes d’une charte graphique sous prétexte d’être sur un site web.
L’image d’une marque est donc directement transmise par le biais du webdesign et une attention particulière doit être apportée à cette composante, surtout pour les sites dits “pur players” qui se créent une image sur le web et qui ne bénéficient pas d’une image de marque “physique” connue et reconnue par les utilisateurs.
Ainsi dans le cas d’un site e-commerce c’est le webdesign qui déterminera la cible visée et le positionnement de la marque, un Cdiscount n’à par exemple pas la même cible q’un Matériel.net et au delà de l’offre produit, cela se ressent dans le look&feel du site. Ce point est important surtout en matière de e-commerce car la transformation en dépend directement, un site cassant les prix mais avec un graphisme de site luxueux trompera l’internaute et pourra provoquer sa fuite, adieu les ventes…
L’ergonomie repose sur la disposition de l’information, sur la facilité de navigation et sur l’usabilité du site en général. Certaines marques peuvent s’affranchir de ces contraintes et proposer des sites/mini-sites aux concepts avant gardiste, toutefois il s’agit de grandes marques connues et certains de ces sites n’existent que pour promouvoir un seul produit ou service et proposer une expérience utilisateur différente…
Dans la grande majorité des cas, le webdesign doit être pensé pour l’internaute, et facilité l’utilisation, c’est encore plus vrai dans le cas de site e-commerce, où la disposition de chaque élément d’une page doit être étudié attentivement, un bouton de validation de panier pas assez mis en avant et c’est la transformation qui chute.
Ces 2 composantes sont indissociables, et certains aspects du graphisme relèvent également de l’ergonomie, tels que la couleur d’un bouton, par exemple, qui peut être pensé pour être esthétique mais aussi avoir un rôle ergonomique en guidant l’utilisateur avec une couleur différente, etc.
Privilégier le graphisme ou l’ergonomie dépend surtout de la nature du site (orienté e-commerce ou vitrine) mais il faut retenir que si le graphisme et la notion de beauté restent des valeurs subjectives, l’ergonomie est quant à elle basée sur des bases plus concrètes.
Jérémy Vanhove est directeur artistique web. Riche d’une longue expérience du design web dans de nombreuses agences, Jérémy connait toutes les particularités du métier de designer web.
Ses domaines de compétences sont nombreux : création de charte graphique, ergonomie, webdesign, emailing…
Il a travaillé avec les plus grands : 3 suisses, banque populaire, Areva et bien d’autres. En bref, ses conseils sont toujours riches d’enseignements.
D’ailleurs si vous aimez le design de Synbioz.com, c’est grâce à lui. Je vous invite à découvrir son travail et ses références sur son site : http://phobiahz.fr
Nos conseils et ressources pour vos développements produit.